On l’oublie trop souvent, mais nombre d’insectes sont en fait nos meilleurs alliés pour limiter les pullulations d’indésirables, assurer les pollinisations de fruits et légumes, ou encore décomposer la litière végétale pour la transformer en humus.
Apprenez à les reconnaître pour favoriser leurs actions bienfaitrices.
1- Les abeilles et compagnie
En butinant les fleurs riches en pollen, ces insectes à ne pas confondre avec les guêpes s’avèrent indispensables dans leur rôle de pollinisateurs, que ce soit au potager comme au verger.
En milieu urbain ou rurbain, leur présence ne se limite pas à la présence de ruches dans le voisinage invitant les abeilles domestiques au festin des fleurs.
Il faut aussi savoir compter sur les guêpes solitaires, dont les osmies et mégachiles, même si ces dernières peuvent découper, à l’occasion, quelques feuilles de vos rosiers afin d’oblitérer les loges de leur nid.
Laissez ces auxiliaires s’installer au jardin, vous n’aurez pas à le regretter !
2- Les acariens
Sachez prendre sur vous et épargner de vos foudres les acariens de votre jardin. Mise à part l’araignée rouge qui détruit les conifères mis au régime sec, un insecte du reste microscopique, ne craignez pas l’action des araignées plus grosses.
Dans le sol, nombre d’espèces dites « détritivores » contribuent à la décomposition des déchets végétaux pour fournir une précieuse matière organique. Il en est de même pour les collemboles qui agissent toujours en milieu humide.
Nombre de vraies araignées s’avèrent carnivores et vous aideront à détruire moustiques, mouches, pucerons ailés, papillons tels que piérides ou petits coléoptères. Préservez les toiles d’araignées, ne fauchez pas trop tôt en saison les hautes herbes où elles gîtent.
3- Les bourdons
Ces hyménoptères très velus se nourrissent de pollen et sont, de fait, d’excellents pollinisateurs. Ils ne piquent l’humain qu’en cas de danger, mais sans gravité.
4- Les carabes
Ces coléoptères nocturnes prospectent en surface en quête de limaces et escargots, de larves d’insectes, de pucerons… Maintenez les populations en évitant tout traitement chimique et en laissant sur place des déchets végétaux pour leur assurer gîte et couvert.
5- Les cétoines
Vous les trouverez en train de fourrager, en habit moiré, au cœur des grandes fleurs comme les roses ou parmi les ombelles de sureau… Ils s’y gobergent de pollen et de pétales goûteux. Assurez à leurs larves une manne de détritus végétaux. La présence de ces insectes occasionnant fort peu de dégâts est gage de beauté et de bonne santé pour votre jardin.
6- Les chrysopes
Ces insectes ailés au vol lent produisent des larves qui se nourrissent à l’envi de pucerons, d’aleurodes, d’acariens, jeunes chenilles…
7- Les coccinelles
De très nombreuses espèces sont présentes dans la nature, dont la classique « bête à Bon-Dieu » de nos jardins. Grosse consommatrice de pucerons (jusqu’à une centaine par adulte et par jour) elle est tout aussi efficace au stade adulte que larvaire.
Préservez les coccinelles de votre jardin et en particulier les populations hivernantes ou bien, si vous n’en observez pas, recourez à un lâcher de larves, disponibles au printemps dans le commerce.
La forme classique, à sept points, est malheureusement détrônée par son insatiable cousine asiatique qui la décime progressivement. Rappelons que cette dernière a été lâchée par l’homme dans nos jardins pour sa voracité en regard des pucerons.